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Nel male di vivere di Oberman c’è l’angoscia dell’uomo moderno che rifiuta la trascendenza

Questo bisogno di solitudine esasperato, nevrotico, patologico, che non si acqueta, se non n rari momenti, neanche nella contemplazione estatica della solenne natura alpina, che logora l’anima con il suo sordo rovello di infelicità e disperazione, nasce dal rifiuto del progresso coi suoi miti fallaci e velleitari, ma anche della trascendenza, della dimensione soprannaturale della vita, che quivale a una repressione della parte più autentica dell’uomo.

Riportiamo nel testo originale, per meglio apprezzarne le sonorità e gli accenti musicali e per cogliere meglio le allusioni nascoste fra le righe, una pagina famosa dell’«Oberman» di Senancour, relativa al primo anno del suo diario epistolare (in: A. Chassang, Ch. Senninger, «Recueil de teste littéraires français. XIXe siécle» (Paris, çLibrairie Hachette, 1966, p. 26):

«Saint-Maurice, 3 septembre, première année [letter VII].

Je vis que, malgré la lenteur des mouvements apparents, c’est dans les montagnes, sur leurs cimes paisibles, que la pensée, moins pressée, est plus véritablement active.

L’homme des vallées consume, sans en jouir, sa durée inquiète et irritable, semblable à ces insects toujours mobiles qui perdent leurs efforts en vaines oscillations, et que d’autres, aussi faibles, mais plus tranquilles, laissent derrière eux dans leur marche directe et toujours soutenue.

La journée était ardente, l’horizon fumeux, et les vallées vaporeuses. L’éclat des glaces remplissait l’atmosphère inférieure de leurs reflets lumineux; mais une pureté inconnue semblait essentielle à l’air que je respirais. A cette hauteur, nulle exhalaison des lieux bas, nul accident de lumière ne troublait, ne divisait la vague et sombre profondeur des cieux. Leur couleur apparente n’était plus ce bleu pâleet éclairé doux revêtement des plaines, agréableet délicat mélange qui forme à la terre habiitée une enceinte visible où l’oeil se repose et s’arrête. Là l’éther indiscernable laissait la vue se perdre dans l’immensité sans bornes; au milieu de l’éclat du soleil et des glaciers, chercher d’autres monde set d’autres soleils comme sous le vaste ciel des nuits; et par-dessus l’atmosphère embrassée des feux du jour, pénétrer un univers nocturne.

Insensiblement des vapeurs s’élevèrent des glaciers et formèrent des nuages sous mes pieds. L’éclat des neiges ne fatigue plus mes yeux, et le ciel devint plus sombre encore et plus profond. Un brouillard couvrit les Alpes; quelque pics isolés sortaient seuls de cet ocean de vapeurs; des filets de neige éclatante retenus dans les fentes de leurs aspérités, rendaient le granit plus noir et plus severe. Le dome neigeux du mont Blanc élayait sa masse enébranlable sur cette mer grise et mobile, su ces brumes amoncelées que le vent creusait et soulevait en ondes immenses. Un point noir parut dans leurs abîmes; il s’éleva rapidement, il vint droit à moi; c’était le pouissant aigle des Alpes, ses ailes étaient humides et son oeil farouche; il cherchait une proie, mais à la vue d’un home il se mit à fuir avec un cri sinister, il disparut en se precipitant dans les nuages. Ce cri fut vingt fois répété; mais par des sons secs, sans aucun prolongement, semblables à autant de cris isolés dans le silence universel. Puis tout rentra dans un calme absolu; comme si le son lui-même eût cessé d’être, et que la propriété des corps sonores eût été effacée de l’univers. Jamais le silence n’a été connu dans les vallées tumultueuses; ce n’est que sur les cimes froides que règne cette immobilité, cette solennelle permanence que nulle langue n’exprimera, que l’immagination n’atteindra pas. Sans les souvenirs apportés des platine, l’homme ne porrai croire qu’il soit hors de lui quelque mouvement dans la nature; le cours des astres lui serait inexplicable, et jusqu’aux variations des vapeurs, tout lui semblerait subsister dans le changement méme.»

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Francesco Lamendola
Francesco Lamendola
Nato a Udine nel 1956, laureato in Materie Letterarie e in Filosofia all'Università di Padova, ha insegnato dapprima nella scuola elementare e poi, per più di trent'anni, nelle scuole medie superiori. Ha pubblicato una decina di libri, fra i quali L'unità dell'essere e Galba, Otone, Vitellio. La crisi romana del 68-69 d.C, e ha collaborato con numerose riviste cartacee e informatiche. In rete sono disponibili più di 6.000 suoi articoli, soprattutto di filosofia. Attualmente collabora con scritti e con video al sito Unione Apostolica Fides et Ratio, in continuità ideale e materiale con il magistero di mons. Antonio Livi.
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