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Nazionalismo e spirito anticapitalista nel pensiero politico di Anton Drexler

Anton Drexler, il fondatore del partito tedesco dei lavoratori che, poi, Adolf Hitler avrebbe trasformato nel partito nazionalsocialista, era talmente poco sensibile ai temi "classici" antisemiti che dovette farsi spiegare, e per giunta nel corso di un pubblico dibattito, che cosa significasse la parola "antisemitismo".

Ciò che contraddistingueva il suo pensiero politico erano i due pilastri del nazionalismo virulento e dell’anticapitalismo, spinto fino ad un radicato sentimento antiborghese. L’antisemitismo, peraltro già presente a largamente diffuso nella Germania guglielmina (tanto che sedeva in Parlamento un partito antisemita perfettamente legale), verrà più tardi, per effetto di una evoluzione di queste due posizioni ideologiche sotto il peso della sconfitta del 1918: in quanto "senza patria", gli Ebrei tedeschi avevano complottato contro la Germania nel pieno dello sforzo bellico e, in quanto ricchi capitalisti, si erano arricchiti con i profitti di guerra e più ancora con il crollo economico del 1919, che aveva decurtato i salari e polverizzato il piccolo risparmio.

Nel lontano 1934, un anno dopo l’ascesa al potere di Hitler, Konrad Heiden tracciava questo profilo intellettuale del fondatore del Partito tedesco dei lavoratori, Anton Drexler, nel suo studio «Histoire du National Socialisme, 1919-1934» (con prefazione di Julien Benda, Paris, Librairire Stock, 1934, pp. 3-6):

«Le parti National-socialiste doit plusieurs de ses caractères importants au petit parti dont il est issu et qui fut fondé à Munich par deux douzaines de "petite gens", qui avaient pris l’habitude de se réunir autour d’une table de brasserie pour y discuter du salut de la nation. Pourtant, très peu de ces premiers fondateurs appartiennent encore au mouvement actuel où, d’ailleurs, ils ne jouent aucun rôle.

Le père de ce premier parti, le "Parti ouvrier allemande", fondè avant l’arrivée de Hitler, se nommait Anton Drexler. C’était un simple ouvrier outilleur, à qui il ne manqua peut-être qu’une solide formation intellectuelle pour atteindre à la notoriétè. Laborieusement, ils s’eforce de se rendre maître des idée set de leur expression. Mais ces connaissances, chèrement acquises, ne tiennent, on le sait, que plus solidement.» Cet ouvrier portent lunettes, à la poitrine étroite, réformé par le conseil de revision, croyait dur comme fer à ce qu’il avait appris dans les livres, et qu’il tenait pour de la science. Croyance qui entraînait une bienheureuse ignorance des difficultés des tâches qu’il entreprenait. Ces deux traits de caractère: la croyance aux enseignements des livres et la naïve confiance en soi-même, Drexlerr les communiqué à son future camarade de parti Hitler, qui doit au modeste compagnon advantage qu’il ne le reconnaît aujourd’hui. Bien entendu, Hitler tira, de ce qu’on lui avait transmis, un parti auquel le donateur ne se fût jamais attendu. Drexler rompit plus tard avec Hitler parce qu’il considèrait le foudroyant succès de celui-ci comme préjudiciable à la cause.

Il y a des analogies remarquables entre l’existence de Drexler et celle de Hitler; mais, à ce qui demeura chez le membre numéro 1, contingente t limité, le membre numéro 7 confér aun caractère universel universel et grandiose. Jeune ouvrier, Drexler entra, comme Hitler, en conflit avec les syndicats; il se plaint d’auvoir été réduit aut chômage par la terreur sybndicaliste et oblige de gagner sa vie comme joueur de cithara dans les boites de nuit. D’où sa haine du marxisme. Ma, comme Hitler encore, il s’interéssait surtout à la politique étrangère.

Au début de 1918 se créait à Brême un comité ouvrier pour une juste paix allemande, répresentant l’opinion d’environ cent mille membres. Drexler prit la tête d’un petit comité local de quarante membres. C’est ce groupe, formé le 7 mars 1918, qui marque le vrai début du mouvement National-socialiste.

L’ouvrier munichois conçut ainsi, bien qu’à demi consciemment, l’idée d’un parti ouvrier guderrier qui place son salut non seulement dans la victoire de la nation mais aussi dans une parfaite obéissance aux ordres des chefs. On doit, déclara-t-il en 1918 devant le comité, laisser le soin de déterminer les modalités del la paix à la direction superiéure de l’armée, qui mérite une confiance illimitée. C’était une modestie méritoire de la part d’un homme qui avait si peu de culture qu’il s’était fait expliquer, dans une séance publique, ce que signifie "antisémitisme" en allemand. Mais cette humilité intellectuelle est devenue, elle aussi, un des fondements du future parti.

Drexler veut identifier les intérêts des travailleurs avec l’intérêt national et il est amené ainsi à la conception d’une nation "productrice". L’Allemagne travailleuse est la victime des cupids puissances occidentals. "Bourgeois, travailleurs, unissez-vous!" s’écrie-t-il, au cours d’une reunion qu’il a organisée, en automne 1918, avec l’aide du Parti de la Patrie allemande.

Cependant, il ne sépare pas de ses camarades de classe. Il reprend même sa place dans leur syndicat en 1918. Un curieux compagnon! Lorsqu’il s’élève publiquement contre "l’avilissement systématique de l’artisan", l’ouvrier fier de son métier combat ici contre le prolétaire conscient de sa classe. Dans la politique des salaires, menée pour les syndicats, cet étonnant prolétaire voit "l’anéantissement, par les ouvriers, de la classe moyenne, de l’intelligence nationale et de la petite entreprise". Celui qui écrit cela rêve évidemment de voir l’ouvrier s’élever au rang de petit ou meme de grand bourgeois, et préfère une foule de "self-made men" à une classe de travailleurs organises et solidaires.

Mais savez-vous qui fut le premier maître politique de ce laborieux esprit? Je vous le donne en mille: Walter Rathenau, le "marquis" juif était pour les nationnaux-socialistes l’ennemi don’t il y a infiniment à apprendre. La porcelline délicate de ses aphorismes devient, dans les mains de l’ouvrier National-socialiste, materie de bombardement: "La révolution mondiale commença avec la déclaration de la guerre, son but véritable , quoique inconscient, fut l’évincement de l’ancienne classe dirigeante féodale par la bourgeoisie capitaliste, sous le régime constitutionnel et ploutocratique." Ainsi s’exprime Rathenau., avec un mélange de cynisme et de mélancolie. Il suffit à Drexler de répéter la phrase pour en faire un cri de haine. Rathenau a parlé un jour des trois cents hommes qui occupent les positions maîtresses de l’economie mondiale. Pendant dix ans, cet aphorisme servira de cri de guerre aux nationaux-socialistes, et s’étalera sur leurs affiches et dans les colonnes de leurs journaux; aucune propaganda n’aurait su trouver formule plus frappante. Une pensée de Disraëli, selon laquelle la question des races est la clé de l’histoire universelle, aura la même sort. Que Trotsky soit à la sold edu capitalisme, Drexler n’ose affirmer absolument; mais kla question sera encore débattue, avec le plus grand sérieux, plusieurs années après, par Goebbels et Rosenberg; en tout cas, ce qui est certain c’est que de nombreux socialistes allemands sont francs-maçons, c’est-à-dire: des serviteurs de Mammon. Que le "Worwärts" et "La Gazette de Francfort" soient du même avis sur une question quelconque: voilà qui est la preuve, selon Drexler, que le socialisme du "Worwärts" n’est pas authentique. Ces raisonnements sont-ils d’un esprit borne? Mais nous acheminons vers une époque où il sera plus important de bien hair que de bien penser.

Nous avons là, encore qu’exprimée d’une façon simpliste, toute le matière premiére de "l’enseignement" national-socialiste. Bien plus: Drexleer lui-même servit, en tant qu’homme et camarade, de matière première à Hitlerr. Sans doute, avec Drexler, le "Part ouvrier allemande" serait demeuré un groupe d’habitués de brasserie. Mais sans Drexler, le parti n’eût pas existé et Hitler aurait dû chercher ailleurs le point de depart de sa doctrine.

Le sort de Drexler fut un vrai sort d’inventeur. En 1921, Hitler l’écarta pratiquement de la direction du parti dont il devenait le chef financier. Le paisible président d’honneur d’un parti déjà considérable demeura comme simple ouvrier aux ateliers des chemins de fer de Munich, jusqu’au jour où des camarades furieux assommèrent le "reactionnaire" à coups de barre de fer et le chassèrent de son employ. C’était au début de 1923. Complètement tenu à l’écart par Hitlerr, lors du outsch de novembre 1923, il tomba avec le tribune. Il fut depute raciste à la Diète de Bavière jusqu’en1928, puis disparut de la scène politique.»

Fonte dell'immagine in evidenza: Foto di Christian Lue su Unsplash

Francesco Lamendola
Francesco Lamendola
Nato a Udine nel 1956, laureato in Materie Letterarie e in Filosofia all'Università di Padova, ha insegnato dapprima nella scuola elementare e poi, per più di trent'anni, nelle scuole medie superiori. Ha pubblicato una decina di libri, fra i quali L'unità dell'essere e Galba, Otone, Vitellio. La crisi romana del 68-69 d.C, e ha collaborato con numerose riviste cartacee e informatiche. In rete sono disponibili più di 6.000 suoi articoli, soprattutto di filosofia. Attualmente collabora con scritti e con video al sito Unione Apostolica Fides et Ratio, in continuità ideale e materiale con il magistero di mons. Antonio Livi.
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